
Sophiatou Kossoko
“La forme dansée, l’acte performatif ou la lecture dansée, toutes ces esthétiques traversant les courants moderne, postmoderne et contemporain sont des outils de réflexion à transformer perpétuellement au service de la création pour une transmutation. Les méthodes de fabrication artisanales que je mets en jeu dans mon travail s’allient à la perception de mes déplacements kinesthésiques pour révéler les multiples aspects d’une danse poétique et engagée autour des réflexions artistiques, philosophiques, anthropologiques” S.K
Parcours
Directrice artistique de la compagnie IGI elle a à son actif plus d’une dizaine de pièces et de performances.
Chorégraphe
1996 - Elle entame un travail de réflexion autour de l’héritage reçu au travers ses pratiques corporelles ; sports et danses. C’est le début d’un travail pour interroger, le processus et la composition de son propre geste. Pour un accès à d’autres imaginaires, d’autres façons de composer. Cette interrogation sur l’acte de créer en un espace mobile. Sophiatou auditionne pour des compagnies de danse contemporaine sans succès. Elle alors décide de commencer seule un travail sur le geste. C’est le début de Ibi l’Ohun.
1996 - La rencontre avec Germaine Acogny lui permet de découvrir les danses dites “Africaines et contemporaines”. Elle lui apporte aussi une compréhension des systèmes mis en place par l’Afrique, la France et l'Europe pour la circulation et la découverte des œuvres chorégraphiques venant du continent africains.
2001 - Ibi l'Ohun est dansé dans la première édition du festival Kaay Fecc au Sénégal. A cette occasion, Sophiatou y rencontre Bernardo Montet qui la présente à Jacques Blanc. Par la suite, il est présenté au festival Les Antipodes à Brest.
2001 Germaine Acogny lui commande Tchouraï (solo) d’après le texte de Xavier Orville, avec Christian Reimer à la mise en scène, Zbigniew Wieckowski à la scénographie et Etienne Schwartz pour la création musicale.
2002 - Le metteur en scène Ong Keng Sen programme Ibi l’Ohun dans le festival In Transit à Berlin. À cette occasion, Sophiatou rencontre des chorégraphes, chanteurs, danseurs, performeurs de cultures diverses engagés dans des réflexions autour des problématiques coloniales post-coloniales entre l’Europe, l’Asie et l’Afrique. Sophiatou découvre la pièce The continuum : Beyond the killing fields de Ong Keng Sen à Berlin, elle est profondément marquée par l’histoire de Em Theay.
2003 - Elle collabore avec Ong Keng Sen dans The Global Soul The Buddha Project. Ce projet lui permet de rencontrer des artistes ayant une démarche forte ; Charlotte Engelkes, Kang Kwon Soon, Pichet Klunchun, Toru Yamanaka, Zeng Jing Ping et lui permet d’autre part de découvrir un nouveau processus de travail. Ong Keng Sen inclus dans la pièce un poème de Sophiatou. Au Laos, à l’occasion de la première résidence du projet, Sophiatou est bouleversée par la rencontre avec Min Tanaka. Parallèlement, en France Benat Achiary la convie à une performance autour des textes de Taos Amrouche au Quartz à Brest.
2004 - La création JAJKO II une collaboration avec le scénographe et plasticien Maciej Fiszer est présentée dans le cadre du festival « Faits d’hiver ». Sophiatou travaille avec la chorégraphe sud Africaine Robyn Orlin dans le cadre du vif di sujet (sacd). Cette rencontre lui ouvre les portes des réseaux de la danse contemporaine internationale.
2007/2009 - La création de la pièce Mouvements-Lumières, plonge Sophiatou et son équipe de travail dans un long processus de fabrication artisanal. Anita Mathieu l’invite à participer au projet In Situ artiste en résidence au Collège, elle fait pour la première fois avec la précieuse aide de François Lorin l’exercice du déploiement d’un projet artistique en plusieurs axes.
2008 - Sophiatou écrit des textes sans aucun but, ils seront la base de la pièce Them No Go See qu'elle créé en 2012.
2014 – Sophiatou se nourrie des performances de parole d’Amiri Bakara créateur du Black Arts Mouvement (1960) et de Sonia Sanchez. Elle crée une version courte de Them No Go See. Them No Go See, Flows et programmé au festival Rayons Frais à Tours.
2015 - d’Olivier Dubois l’invite à chorégraphier la pièce Allégorie dans le cadre du projet Danswindows.
2018/2019 - Sophiatou revisite Habiter, une pièce de Latifa Laâbissi, Habiter/continuum devient un projet à géométrie variable.
interprète
1984 - Chorégraphe, danseuse, pédagogue, Sophiatou Kossoko étudie la danse à Copenhague. Sa avec rencontre Doug Cruchfield Afro-américain expatrié au Danemark, est déterminante. IL lui transmet à travers la technique Eugene Louis Facciuto dit luigi et la devise, « Never stop moving ». Ce travail lui fait découvrir une pensée atypique. Elle pratique également les techniques ; Horton, Graham, Limon, Bourbonville. Elle complète sa formation en suivant des stages sessions de recherche avec des chorégraphes, chanteurs, chercheurs, pédagogues de différentes cultures et formes d’expression.
1994 - Sa rencontre avec Les géographes, lui permet de travailler dans La version, Play session et cosigne I Systa avec Julie Dossavi et Gérard Gourdot. Cette ouverture à d'autres courants et esthétiques lui permet de rencontrer des danseurs et chorégraphes issus du mouvement hip-hop et de la danse contemporaine.
Sophiatou obtient le Diplôme d’État en danse contemporaine en 1999. A partir de 2013, elle élargie ses compétences auprès de l'université Paris VIII et intervient occasionnellement en tant que vacataire dans les séminaires d’Isabelle Launay, Isabelle Ginot et Mahalia Lassibille (2017/18). Elle obtient son Master Arts mention Danse en 2022.
Sophiatou travaille avec des artistes, issus,es de courant et d’esthétiques plurielles parmis lesquels G.Acogny, M.Béjart, P.Jamet, P.Foch, G.Gourdot, B.Gauguet, L.Lâabissi, H.Maalem, O.Keng Sen, R.Orlin, J.Savary, Sean Walch. Elle collabore occasionnellement avec B. Achiary, A.Ailey, J-F.Duroure, V.Hubert, T.Malandin, L.Medjoub, T.Lebrun, P.Legoff, B.Montet, J-L.Raharimanana. Ces expériences éclectiques lui ont permis de rencontrer des artistes internationaux et de partager leurs réflexions sur la danse, le mouvement, l’art.
2005 - Sophiatou est comédienne dans Animal de Laurent fichet mise en scène par Frédéric Fisbach.
2004 - Robyn Orlin lui crée un solo Although I live inside...my hair will always reach toward the sun... dans le cadre du vif du Sujet de la SACD.
2003 - elle est Invitée en tant que membre du jury du concours des “Cinquièmes Rencontres chorégraphiques de l’Afrique et de l’Océan Indien à Antananarivo.
Sophiatou danse dans des vidéos clips d’Angélique Kidjo. Elle est modèle pour les affiches de la saison du CND en 2001 - 2002 et participe au tournage du Royaume du passage film documentaire d’ Amina N’diaye et d’Eric Cloué chorégraphié par Gérard Gourdot, (1994). Elle apparaît dans spots publicitaires l’air du temps
En 2001 Germaine Acogny lui commande Tchouraï (solo) d’après le texte de Xavier Orville, avec Christian Reimer à la mise en scène, Zbigniew Wieckowski à la scénographie et Etienne Schwartz pour la création musicale.
1989 - Sophiatou enseigne, auditionne et travaille pour différentes compagnies de danse. Elle participe à la reprise de la pièce Memoria du chorégraphe Alvin Ailey, Dans le cadre du bicentenaire de la révolution française.
Pédagogue
Sophiatou enseigne ponctuellement dans différentes institutions et écoles de danse en France et à l’étranger, parmi lesquels le CCNT/Tours (directions de Bernardo Montet et de Thomas Lebrun), CCNRB Gift (direction Boris Charmatz), CCNO (direction Maud Le pladec), JANT-BI l’École des sables, au RIDC à Paris, Elle accompagne de jeunes chorégraphe dans le cadre du projet chrysalides au Sénégal au Burkina Faso. Au CND de Pantin elle enseigne dans le cadre de l’entrainement du danseur. Elle a également collaboré avec les Rencontres Chorégraphiques Internationales de Seine-Saint-Denis. Elle développe mon activité au sein de IGI fondée en 2002 et implantée à Tours depuis 2012. Son approche interroge les stéréotypes, les représentations et les complexités générées par les rencontres.